Evanescent, sans rire!
(Le cheval, c'est l'album de Julian Lynch; les Demoiselles, celui de Box Kites)
Je dois bien avouer avoir quelques soucis avec ces albums évanescents qui rencontrent actuellement une certaine faveur. Esprits Critiques et Des Chibres et des Lettres en parlent ma foi assez bien à propos de Julian Lynch. Je partage leur jugement que je concentrerais en un trio de mots : absence de complétude.
Ces albums se construisent sur des ambiances somme toute connues des amateurs, mêlant dreamy pop et psyché baba cool. On baigne dedans et le bain n'a rien de désagréable. Mais, au-delà, on attend toujours une structuration, le quelque chose qui fait qu'après nombreuses écoutes, on se dise "Je suis déjà passé ici", ce que certains -beaucoup- appellent une mélodie. Ici, les mélodies s'additionnent en patchworks sans constructions.
Pas question de rentrer dans le débat abscons de savoir s'il s'agit là de musique d'intellectuels. Simplement, Pitchfork adore Julian Lynch et lui décerne la médaille "best new music" avec 8,5/10. Donc, venons-en à Box Kites. Je préfère. Assez logiquement, après ma description préalable, l'explication est simple : c'est moins déconstruit, plus musical. Et puis, tant qu'à courir le risque de jugement en snobisme, allons-y : si vous allez les voir sur Myspace, vous serez dans les 300 premiers et s'il vous passe l'idée de faire ami-ami avec eux, vous serez dans les 30! Mais, bon, ce ne sont pas les Arcade Fire de demain!!!
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