Dans un genre musical qui ne m'est ni proche ni cher, il est singulièrement précieux de pouvoir se raccrocher à quelques rares références et, à défaut, à de précieux référents. Concernant le dubstep et Clubroot, je m'étais donc empressé de foncer, la comparaison avec Burial me mettant l'eau à la bouche, d'autant qu'elle était relayée autant par Chroniques Electroniques, que par Goûte Mes Disques ou Playlist. Depuis les quelques semaines que je l'écoute, ma sensation n'en reste pas moins constante : je trouve que la seule chose qui ait de la classe dans l'opus de Clubroot, c'est la pochette. La musique apparaît tellement convenue, ronde, prévisible et déjà vue pour ne pas dire vulgaire! Le pire relevant sans doute des moments world où je ne peux m'empêcher de penser à Enya...
Quand la référence à Burial se présente donc à nouveau avec Mount Kimbie, le chat échaudé craint l'eau froide. A tort, car cet album-ci, à défaut d'être réellement proche du lugubre et fascinant Burial, est captivant, truffé d'originalité, primesautier, accessible et plaisant. C'est peu apprêté mais très agréable, presque pop, et butinant dans bien d'autres genres musicaux!
Chroniques Electroniques, Pitchfork, My Space de Clubroot, My Space de Mount Kimbie.