Ah, voilà un album atypique...
Dan Reeder (le monsieur de la pochette), né en 1954 en Louisiane, ayant grandi en Californie, a rencontré l'âme soeur durant ses études. L'âme en question étant germaine, Dan Reeder vit depuis en Allemagne, à Nuremberg. Artiste, il est avant tout peintre. Mais il bricole de la musique aussi. Tout seul, dans son microstudio, il enregistre des sons simples sur des instruments qu'il fabrique lui-même (sur cet album, il y a même une guitare dont la caisse de résonance est une boîte de ravioli). Il s'est fait remarquer un peu par hasard par un label américain qui a publié ses albums en 2003, 2006 et maintenant.
Ceci n'est pourtant pas à proprement parler du folk américain du style cow-boy ou country. Dan Reeder tend plutôt vers une forme de blues-gospel très épuré, enregistrant successivement deux ou trois voix sur des tons différents. L'image est éculée, mais à l'écouter, la moiteur monte, le soleil descend gentiment, le rocking chair oscille et la lampée de Jack Daniels apporte le réconfort au vieil homme usé. C'est chaud, lent, moite...
Un peu de bonheur simple. Ceux qui maîtrisent mieux l'anglais apprécieront l'humour féroce du message politique et le clin d'oeil étonnant sur les grandes questions métaphysiques. Vingt petites merveilles pour quarante minutes...
L'album est en écoute complète et en vente ici
My Space
PopMatters un des seuls à en parler mais de façon dithyrambique (9/10) sur le thème "A une époque où toute la musique est maquillage, il fait simplement... de la musique sans gimmick"!
Ce n'est pas un morceau de l'album :
