Folktronic l'air de rien
Cet album est à l'image de sa cover, beau et nostalgique, sans aspérités, peut être un peu trop pour un jour où on apprend que Vic Chesnutt...
Réfugié en solitaire sur la côté écossaise, Dan Arborise a concocté ce petit bijou. Avec l'air de rien. Ca part tout simplement comme de l'excellent folk britannique. La voix est pleine, occupe l'espace et s'harmonise à un toucher et un picking de guitare délicat mais lui aussi ample et fourni.
L'art de la composition séduit et Arborise enmène l'auditeur dans son univers, bien plus riche qu'initialement apparu. Subrepticement et au fil des morceaux, une électronique faite de nappes et sons harmonieux (autrement dit, pas du floktronic à "glitches") apparaît sans qu'au départ on la remarque vraiment. Au dixième morceau, composé de neuf minutes de mélancolie électronique, on est ailleurs.
La construction de l'album est séduisante. On s'y replonge volontiers...
Et se redit qu'attendre la fin d'année pour découvrir des perles parues en août n'est jamais superflu!
MySpace où Arborise se définit à la fois comme acoustique, electroacoustique et trance (John Martyn meets Nick Drake for the 21th century)
Petit essai, même si manque à un seul morceau l'envoûtement progressif de l'album :