Quart d'heure de déprime à broyer du noir (les Covers font foi!)...
Et on commence avec les Black Heart Procession et leur sixième album au titre très original. Que dire, sinon que c'est du Black Heart Procession, mais pas le meilleur et pas le plus inspiré.
La recette est là et les ingrédients aussi mais la sauce a quelques difficultés à prendre. Surtout si on se réfère aux albums qui ont précédé et qui étaient... largement plus profonds sans sombrer dans la caricature de soi-même. Excellent morceau néanmoins, Liar's Ink.
Je vous renvoie à Toujours un coup d'avance qui conclut gentiment Six reste quand même un album fort bon. Pitchfork (qui donne 6,6, comme c'est rigolo!) et PrefixMag (7) sont largement moins indulgents.
Pour suivre, ce groupe au nom délicieux. Malgré que j'avais écouté leur premier album, rien que le nom faisait que je me préparais à une immense baston emocore. Ben non, ce couple fait dans la neurasthénie shoegazière.
On dirait le dernier Atlas Sound en vitesse réduite en train de broyer du noir. La voix féminine oblige à évoquer A Mortal Coil. Bref, pas de joie ici et les rigolos peuvent passer leur chemin. Bien se préparer. Jouer l'humeur. Et se faire broyer ou broyer du noir...
Et pour terminer, in cauda le meilleur pour la fin, les Anversois de Dez Mona. Pas étonnant que ce soit de la musique de port comme The Black Heart Procession défendait.
Fort subjectivement, il faut souligner la force et la présence de la voix (et ce côté guttural si typique des néerlandophones), la justesse de l'orchestration dont notamment les cordes (il y a des musiciens de Die Anarchistische Abendunterhaltung qui y contribuent, les excellentes compositions variées et la production de Paul Webb (ex-Talk Talk).
Leur site pour en savoir plus et écouter et Indiepoprock pour une bonne review.
Précision 1 : Je ne viens pas d'écouter tout ça d'affilée. Je préparais ce triste méfait depuis un certain temps.
Précision 2 : Je vais écouter de suite les oeuvres complètes d'Annie Cordy et Carlos...