Bon, comme j'ai déjà fait le coup d'exposer cette réflexion, sans réellement trouver comment développer avec pertinence, je laisse cette fois Pop Matters (qui donne 7/10 à cet album et fait une très bonne chronique) déminer le terrain : These Days it's hard to decipher the line of demarcation between a great songwriter and a good one. Comme le magazine net cite Andrew Bird et Bon Iver, j'ajouterais volontiers un volet supplémentaire à l'interrogation : et qu'est-ce qui explique que certains traversent l'Atlantique et pas d'autres?
Je suis bien en peine de répondre et constate que l'accueil US est plus que chaleureux : cinq reviews et une moyenne de 83/100 sur Metacritic. Quoique ce soit un premier album, il ne s'agit donc pas du premier venu en termes de succès éditorial (et public puisque sur emusic, 240 personnes décernent un note moyenne de 4 étoiles sur cinq).
Même si le côté Ryan Adams (et donc conventionnel) m'agace un peu, il y a là effectivement de bien belles chansons dans le plus pur style américain, oscillant entre folk, pop années 60 et gentil blues. Le genre de production à propos de laquelle on aimerait, pour répondre à la réflexion qui ouvre cette chronique, connaître l'impression d'un vrai expert (breton?). Pour ma part, non, A. A. Bondy ne fait pas partie des grands. Mais comme il s'écoute fort agréablement, il eut pu traverser un tout petit peu l'Atlantique.
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