Portemanteaux psychédéliques
Un concert d'une puissance exceptionnelle. Live, la dimension psychédélique de Deerhunter explose en franchissant le mur du son. C'est obsédant, ça vrille le cerveau et les oreilles. Les mélopées tournent autour d'elles-mêmes en enflant toujours plus. Au point d'ailleurs qu'il est parfois difficile de reconnaître certains morceaux pourtant maintes fois écoutés. Sans que cela dérange le moins du monde. Réellement une prestation d'une intensité exceptionnelle.
Revers de la pièce. La critique n'est pas rédhibitoire et masque très peu la valeur du fond musical : comment peut-on faire une musique aussi présente en étant aussi (apparemment?) absents? S'il y avait un grand prix annuel du concert portemanteaux, les quatre de Deerhunter seraient déjà très bien placés grâce à cette prestation de confondant mimétisme avec cette petite pièce d'ameublement! Ce n'est même plus se regarder les chaussures, ça! C'est de l'immobilisme. Au point que le bassiste, pourtant au milieu de la scène, semble penser à autre chose alors que le chanteur-guitariste Bradford Cox monopolise le son (pour lui non plus, on ne peut pas dire qu'il mobilise l'attention ou la scène!).
Rétrospectivement, c'est intéressant de relire la chronique de l'album Microcastle dans Esprits critiques.
Allez, on essaie de chroniquer au plus vite le premier album de Lotus Plaza, le side project de Lockett Pundt, le second (tout aussi peu agité) guitariste de Deerhunter...
C'est un principe : on fera ici aussi court pour les concerts que les albums. Mais dès que des chroniques apparaissent ailleurs, on mettra bien volontiers des liens.
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